mardi 16 février 2021


Dr claude Jean PARIS

LE STRESS ET LA CRISE CARDIAQUE ONT  MAINTENANT  UNE PARTIE DE LEURS LIENS EXPLIQUES




Brain emotional activity linked to blood vessel inflammation in recent heart attack patients

American Heart Association Meeting Report -- 
DALLAS, May 5, 2020 -- People with recent heart attacks have significantly higher activity in the amygdala, the brain area involved in stress perception and emotional response, along with greater inflammation in arteries resulting from increased bone marrow activity, a hallmark of plaque build-up -- and these are all capable of returning to near-normal, according to preliminary research presented at the American Heart Association's Vascular Discovery: From Genes to Medicine Scientific Sessions 2020. The meeting is a virtual event in 2020, to be held May 5-7, and is a premier global exchange of the latest advances in new and emerging scientific research in arteriosclerosis, thrombosis, vascular biology, peripheral vascular disease, vascular surgery and functional genomics.
"The results of this study advance our understanding of the interconnections among the brain, bone marrow and blood vessels, with activity of the brain emotional center closely linked to heart disease activity and inflammation of blood vessels which are spurred by inflammatory immune cells produced by the bone marrow," said Dong Oh Kang, M.D., lead study author and clinical instructor in the cardiovascular center of Korea University Guro Hospital in Seoul, Korea.
The researchers obtained simultaneous PET and CT scans to create 3-D images of the brain, major arteries and bone marrow of 62 study participants. The study included 45 people (84% male, average age 60 years) who had a heart attack within the previous 45 days and 17 people with no heart attack history (76% male, average age 59.6 years), the control group. All participants completed widely accepted standard screening questionnaires for depression and perceived stress.
Researchers found:
  • Those who had a recent heart attack had significantly higher activity in the amygdala region of the brain, which is responsible for stress perception and emotional response.
  • The participants who had a recent heart attack also had increased inflammation in the aorta and carotid artery (neck), which supplies blood to the brain, and increased bone marrow activity, indicating active production of inflammatory cells.
  • In both groups, those who reported feeling more depressed or stressed on psychological questionnaires showed higher activity in the amygdala.
Brain emotional activity and inflammation can change over time. After six months, the 10 heart attack patients who underwent follow-up imaging had near-normal PET and CT scans.
"Amygdala activity has previously been reported to be stable over time, however, the changes seen in our study suggest the possibility that stress reduction techniques may lower brain emotional activity and potentially reduce inflammation in arteries and the production of inflammatory cells, thus, potentially modifying the course of heart disease. This could become an additional strategy to prevent a second heart attack," Kang said.
Although the study found significant links between amygdala activity and artery inflammation, intervention studies are needed to investigate the possible benefits of modifying brain emotional activity on atherosclerosis. Kang also noted more research is needed to identify the most effective stress relief treatments.
Co-authors are Jae Seon Eo, M.D., Ph.D.; Eun Jim Park, M.D.; Hyeong Soo Nam, Ph.D.; Joon Woo Song, M.S.; Cheol Ung Choi, M.D., Ph.D.; Eung Ju Kim, M.D., Ph.D.; Seung-Woon Rha, M.D., Ph.D.; Hong Seog Seo, M.D., Ph.D.; Hongki Yoo, Ph.D.; and the principal investigator of this project is Jin Won Kim, M.D., Ph.D. Author disclosures are in the abstract, and no funding is reported.
The scientific presentation is at 12:05 p.m. CT, May 6, 2020; the virtual meeting link is available here.
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About the American Heart Association
The American Heart Association is a relentless force for a world of longer, healthier lives. We are dedicated to ensuring equitable health in all communities. Through collaboration with numerous organizations, and powered by millions of volunteers, we fund innovative research, advocate for the public's health and share lifesaving resources. The Dallas-based organization has been a leading source of health information for nearly a century. Connect with us on heart.org, Facebook, Twitter or by calling 1-800-AHA-USA1.

Dr claude jean Paris
 vous conseille de prendre connaissance


 Le syndrome de l’ X fragile affecte environ 1 garçon sur 2.500 à 4.000 et 1 fille sur 7.000 à 8.000, et est causé par une mutation génétique d'une protéine « de retard mental » (FMRP). En plus de la déficience intellectuelle, les symptômes comprennent l'épilepsie, le déficit d'attention et l'hyperactivité, l'hypersensibilité au bruit et à la lumière et les comportements autistiques tels que le battement de la main. Les enfants affectés présentent une déficience intellectuelle et un retard aux différentes étapes du développement, telles que l’acquisition de la parole. Le syndrome du X fragile partage certaines caractéristiques avec l'autisme, telles que l'altération des aptitudes sociales, l'aversion au regard / l'anxiété sociale, l'hyperactivité et les comportements répétitifs.
Inhiber l’enzyme GSK3 alpha permet d’inverser de nombreuses caractéristiques de l’X fragile
La même équipe qui étudie le X fragile depuis une vingtaine d’années, avait déjà montré que la synthèse des protéines au niveau des synapses est stimulée par un récepteur de neurotransmetteur, le récepteur métabotrope du glutamate 5 (mGluR5). Le FMRP régule normalement cette synthèse protéique. Lorsque la protéine FMRP est perdue, la synthèse des protéines stimulée par mGluR5 devient hyperactive, ce qui peut expliquer de nombreux symptômes observés dans l’X fragile.
Dans cette nouvelle étude menée chez l’animal, les scientifiques montrent que l'inhibition d'une enzyme appelée GSK3 alpha permet d’inverser de nombreuses caractéristiques comportementales et cellulaires du syndrome X fragile. Cette petite molécule a été autorisé pour un développement ultérieur et des essais cliniques humains sont d’ores et déjà prévus.

Les limites des inhibiteurs de GSK3 : il est vrai que d’autres classes de médicaments ont été testées dans des essais cliniques, contre le X fragile, mais sans succès. Ce nouveau composé, selon ces premiers résultats chez la souris, pourrait ne pas avoir les mêmes limites, explique l’auteur principal, Mark Bear, professeur de neuroscience, au MIT. Les inhibiteurs de GSK3 pourraient également être utiles contre d'autres maladies dans lesquelles GSK3 est également impliquée, dont la maladie d'Alzheimer.
D’autres études avaient déjà suggéré que GSK3 était hyperactif dans les modèles de souris X fragile et que cette activité pouvait être réduite en utilisant du lithium. Cependant, la dose requise de lithium entrainerait des effets secondaires sévères chez les enfants. Certains laboratoires pharma ont donc développé d'autres médicaments à petites molécules qui inhibent l’enzyme GSK3, mais ces médicaments ont déclenché une accumulation d'une protéine appelée bêta-caténine, qui peut favoriser la prolifération des cellules cancéreuses…L'enzyme GSK3 se présentant sous 2 formes, alpha et bêta, l’équipe a donc cherché à développer des médicaments qui inhiberaient l'une ou l'autre forme : « car si vous supprimez sélectivement l'alpha ou la bêta, cela ne déclenche pas l'accumulation de bêta-caténine ».
Après avoir testé chez la souris modèle plus de 400.000 composés médicamenteux, l’équipe a finalement identifié quelques composés capables d’inhiber les 2 formes de GSK3. En modifiant légèrement leurs structures, l’équipe a pu développer des versions capables de cibler sélectivement les formes alpha ou bêta. En testant ces inhibiteurs sélectifs chez des souris modèles d’X fragile soit génétiquement modifiées pour manquer de protéine FMRP, les scientifiques constatent que
·        l'inhibiteur spécifique à GSK3 alpha est bien capable d’éliminer plusieurs caractéristiques de l'X fragile,
dont l’altération de la plasticité synaptique, la difficulté de certains types d'apprentissage, des troubles de la mémoire et une hyperexcitabilité de certains neurones.

La GSK3 est une kinase, ce qui signifie qu'elle contrôle d'autres protéines en y ajoutant des groupes chimiques appelés phosphates, mais son rôle exact dans le X fragile n'est pas encore connu. Dans cette étude, les chercheurs ont découvert que GSK3 fait partie de la même voie de signalisation contrôlée par mGluR5, mais GSK3 semble agir plus tard dans la voie.

Ces nouveaux inhibiteurs de GSK3 alpha qui ne présentent pas les effets indésirables des premiers médicaments testés semblent donc prometteurs pour le traitement de l’X fragile, mais aussi d'autres maladies dans lesquelles GSK3 est impliquée. La GSK3 pourrait également être une cible possible pour le traitement de la maladie d'Alzheimer, car elle est responsable de la phosphorylation de Tau, une protéine qui forme des enchevêtrements dans le cerveau des patients atteints.


lundi 11 janvier 2021

 

Le docteur claude jean paris vous propose de prendre connaissance de 6 psychothérapies pour le traitement de la dépression reconnues par l'APA 

Association de psychiatrie américaine

Les approches de psychothérapie sont nombreuses et diverses. L

Voici les 6 principales de cette liste.

  • La psychothérapie d'acceptation et d'engagement

Prémisse : Dans la thérapie d'acceptation et d'engagement, les clients apprennent à reconceptualiser les pensées, sentiments, souvenirs et sensations physiques évités ou craints de manière adaptative.

Essence de la thérapie : L'utilisation de stratégies d'acceptation et de pleine conscience aide les clients à être pleinement présents dans le moment présent et à accepter des émotions négatives. Les stratégies d'engagement et de changement de comportement aident à changer ou à persister dans des comportements de façon à être plus conformes à ses propres valeurs. Utilisées ensemble, ces stratégies augmentent la flexibilité psychologique.

Durée : environ 12 séances.

  • La psychothérapie d'activation comportementale

Prémisse : Lorsque les gens sont déprimés, ils peuvent de plus en plus se désengager de leur routine et se retirer de leur environnement. Avec le temps, cet évitement exacerbe l'humeur dépressive, car ils perdent des occasions d'être renforcés positivement par des expériences agréables, une activité sociale ou des expériences de maîtrise.

Essence de la thérapie : La thérapie d'activation comportementale vise à accroître le contact du patient avec des sources de récompense en l'aidant à devenir plus actif et, ce faisant, à améliorer son contexte de vie. Une version de la thérapie est plus brève et se concentre spécifiquement sur l'identification des valeurs qui guideront la sélection des activités. En plus de se concentrer sur l'augmentation des activités, la deuxième version travaille également sur l'identification des processus qui inhibent l'activation (encouragent l'évitement) et l'enseignement de compétences de résolution de problèmes.

Durée : 8-15 sessions ou 20-24 sessions.

  • La psychothérapie cognitive

Prémisse : La théorie cognitive de la dépression du psychiatre et psychologue américain Aaron T. Beck propose que les personnes susceptibles de souffrir de dépression développent des croyances fondamentales inexactes ou peu aidantes sur elles-mêmes, les autres et le monde à la suite de leur parcours d'apprentissage. Ces croyances peuvent être en dormance (inactivées) pendant de longues périodes et sont activées par des événements de la vie qui ont une signification spécifique pour la personne. Les croyances fondamentales qui rendent une personne vulnérable à la dépression sont généralement catégorisées en croyances d'être peu aimable, sans valeur, impuissant et incompétent. La théorie cognitive se concentre également sur les déficits de traitement de l'information, l'attention sélective et les biais de mémoire vers le négatif.

Essence de la thérapie : La thérapie cognitive classique consiste à enseigner des compétences cognitives et comportementales afin qu'ils puissent développer des croyances plus exactes et utiles et éventuellement devenir leurs propres thérapeutes.

  • La psychothérapie centrée sur les émotions

Prémisse : La thérapie centrée sur les émotions pour la dépression s'appuie sur l'approche plus générale du psychologue Leslie S. Greenberg qui a été conçue pour aider à identifier, utiliser et traiter les émotions. La dépression est considérée comme impliquant une inhibition du traitement des émotions et des expériences, et le thérapeute fournit un environnement sûr et apaisant pour réduire l'anxiété et l'évitement associés aux émotions difficiles.

Essence de la thérapie : La thérapie centrée sur les émotions comprend trois phases spécifiques : la prise de conscience des émotions, la régulation des émotions et l'utilisation ou la transformation des émotions. Les patients apprennent à prendre conscience de leurs émotions, à approfondir leurs expériences émotionnelles, à comprendre les réponses émotionnelles malsaines de sorte qu'elles puissent être régulées ou utilisées pour générer des alternatives émotionnelles plus adaptatives, et à utiliser des émotions saines pour guider l'action.

Durée : Cette thérapie comprend généralement de 16 à 20 séances.

  • La psychothérapie interpersonnelle

Prémisse : La dépression suit souvent les changements dans l'environnement interpersonnel d'une personne (par exemple, conflit avec un proche, perte d'un être cher). Une fois qu'une personne est déprimée, les symptômes peuvent conduire à un fonctionnement interpersonnel altéré, ce qui peut précipiter la poursuite d'événements stressants. L'objectif de la thérapie est d'aborder à la fois les événements stressants de la vie et l'amélioration du soutien social.

Essence de la thérapie : La thérapie interpersonnelle pour la dépression se concentre sur l'amélioration des relations interpersonnelles problématiques ou des circonstances qui sont directement liées à l'épisode dépressif actuel.

Durée : La thérapie interpersonnelle pour la dépression majeure est généralement dispensée sur 12 à 16 séances, bien que des traitements aussi courts que 3 à 8 séances aient montré une efficacité.

La psychothérapie interpersonnelle est une approche à court terme issue de l'approche psychodynamique.

Principe : La manière dont les gens, dans le passé et actuellement, font face aux événements stressants en résolvant efficacement les problèmes sociaux peut affecter le degré de détresse psychologique qu'ils ressentent.

Essence de la thérapie : La thérapie de résolution de problèmes contemporaine est une intervention transdiagnostique, généralement considérée comme relevant de l'approche cognitivo-comportementale, qui améliore l'adaptation aux problèmes de la vie et au stress en formant à plusieurs outils affectifs, cognitifs et comportementaux. La formation vise à éliminer plusieurs obstacles à la résolution efficace des problèmes.

Durée : environ 12 séances ; cependant, des changements efficaces ont été observés dans des programmes de seulement 4 séances.

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mercredi 21 octobre 2020

DR claude jean paris vous propose  prendre connaissance

Enfants au comportement tyrannique: pourquoi il est important de consulter un psychiatre

Les enfants violents, qui font vivre l’enfer à leurs parents, ne sont pas les produits d’une éducation ratée.

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Cet article est la suite de: «Parents maltraités par leurs enfants: comment sortir la tête de l’eau»


Joséphine (1), 37 ans, arbore des lunettes de mouche immenses qui mettent en évidence un regard épuisé. Ce 3 septembre, elle et son mari, Émiliano, participent à leur dixième et dernière réunion consacrée aux «enfants à comportements tyranniques» organisée par le CHU de Montpellier. Quelques mois plus tôt, ce couple s’est résolu à frapper à la porte de ce service, à bout de forces et à court d’idées, épuisés de vivre sous le règne d’un tyran: Isaac, 7 ans, leur fils.

7 ans: ce n’est pas un âge qu’on s’attend à voir représenté dans ce genre de réunions où les parents confessent à voix haute les insultes, les humiliations voire les coups infligés par la chair de leur chair. Pour Joséphine et Émiliano, l’intégration dans ces réunions et la rencontre avec le pédopsychiatre Nathalie Franc, qui les anime, fut un soulagement. Au sujet d’Isaac, le docteur a évoqué la possibilité de «troubles psychiatriques». Plutôt que de leur demander: «Vous lui posez des limites à cet enfant?», «Vous savez lui dire non?» «Vous êtes bien sûrs de l’avoir habitué à la frustration?»

Joséphine et Émiliano en ont soupé de ces questions. Parce qu’ils refusent d’assumer leurs responsabilités? Plutôt parce qu’ils les savent limitées: Isaac les a malmenés avant même de naître. «Ça peut paraître dingue mais ça a commencé dans le ventre, explique Joséphine. Il bougeait la nuit, le jour. À la naissance, il devait être en écharpe debout. Il refusait la position allongée. Il se réveillait toutes les 1h30.»

« Il me crachait dessus. Me disait “Tu vois, tu t’es trompée” quand je faisais une erreur.

- Joséphine, 37 ans.

Plus il a grandi, plus il est devenu étranger à ses propres parents. Merveilleux en partie: à l’âge de 16 mois, il savait «parler correctement», distinguer sa droite de sa gauche. Effroyable aussi: à l’âge de 2 ans, il appelait sa mère et son père par leurs prénoms, repoussait leurs câlins, levait les yeux au ciel s’ils avaient l’hardiesse de s’adresser à lui. Eux sévissaient autant que possible. Sa première tape, Isaac la reçut à 1 an ½ - il avait donné un coup de pied à sa mère. Celle-ci d’ailleurs n’existait pas à ses yeux.

Quand il eut 5 ans, elle commença seulement «à faire partie de sa vie». Mais pas pour le meilleur: «Il me crachait dessus. Me disait “Tu vois, tu t’es trompée” quand je faisais une erreur. Ou bien “Tu parles mal à papa” quand je m’adressais à mon mari.» Il faut se montrer plus dur, intimait l’entourage. Alors Joséphine commença à donner des fessées qui lui faisaient «mal à la main». Jusqu’à cette fois où Isaac répliqua. «On était dans sa chambre, il avait été odieux et je lui avais donné une fessée, j’en donnais de plus en plus... rougit Joséphine.Très calmement, il m’en a remis une. Alors j’ai frappé plus fort. Il m’a frappé de nouveau. Je l’ai regardé, j’ai hésité, je l’ai encore frappé.» Avant de s’arrêter net, prise d’horreur: ce n’est pas la mère qu’elle voulait être.

Aucun spécialiste ne parvenait à les aider. Les médecins n’avaient pas d’avis sur la question. Les psychiatres parlaient de «poser des limites». Un de ceux à la porte duquel Joséphine et Émiliano frappèrent refusa même d’apposer un diagnostic «pour ne pas alimenter l’égo de l’enfant.»

Quand il n’y a pas de diagnostic psychiatrique, l’affaire se corse.

Puis il y eut ce jour inoubliable. Joséphine était enceinte de sa fille quand Isaac lui dit d’une voix claire: «Si je veux, je pourrais la tuer.» Joséphine le raisonna: «Ça nous arrive à tous de détester quelqu’un. En revanche on ne dit pas des choses pareilles.» Sa sérénité était jouée, elle était morte de peur. Inquiète pour elle, la sage-femme qui la suivait adressa le couple au CHU de Montpellier. Où il se sentit entendu et compris pour la première fois: «On s’est rendu compte qu’on n’était pas seuls. Que les autres parents confrontés à ce problème étaient normaux...» Là-bas on leur a dit que leur éducation n’était pas à blâmer, que le comportement d’Isaac relevait d’un trouble psychiatrique. Mais quoi?

Si ce n’est pas l’éducation, quelle est la cause de tout ceci?

Benjamin Sadoun est pédopsychiatre à Paris. Depuis qu’il s’est installé en libéral en novembre 2016, il a vu défiler de très nombreux parents confrontés comme Joséphine et Émiliano à un «enfant tyrannique». Ce terme ne voulant rien dire en soi - il permet juste de caractériser des comportements semblables -, le médecin se voit soumettre des situations qui relèvent de la psychiatrie, d’autres de l’éducation, d’autres de leur mélange. Les premières sont les plus faciles à régler. «Si l’enfant a un trouble psychiatrique (TDH, autisme, dépression...), on peut donner un médicament, obtenir une reconnaissance de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) et donc une allocation qui permet aux parents de soutenir les frais liés à sa prise en charge. C’est plus facile aussi pour eux, ils comprennent qu’ils ne sont pas à blâmer.» Quand il n’y a pas de diagnostic psychiatrique, l’affaire se corse. Car dès lors une croyance surgit: si ce n’est pas une maladie, c’est la faute des parents. Or ce serait plus compliqué.

Pour se faire comprendre, le docteur Sadoun s’éclaircit la gorge: «Ce n’est pas soit un problème de psychiatrie soit un problème d’éducation. D’abord parce qu’il est très difficile de fixer le curseur en psychiatrie: comment déterminer si un enfant est normal ou non?» Entre le Normal et le Pathologique, la limite est ténue. Un enfant qui dort très peu, angoisse beaucoup, supporte mal la frustration, réfléchit même en dormant et s’emporte excessivement peut être considéré comme normal par un psychiatre, anormal par un autre. Cet enfant-là, plus sensible, plus angoissé, peut très mal réagir à une éducation qui aura produit d’excellents effets sur ses frères et sœurs. Aussi le docteur Sadoun préfère-t-il s’abstenir d’incriminer l’éducation. Même la positive (ou bienveillante) qui «pratiquée à l’excès entraîne une superpuissance chez l’enfant» mais qui, «fonctionne à merveille avec 99,9% d’entre eux.» Lui choisit de ne blâmer personne d’emblée et d’examiner chaque cas à la loupe. Ici, une surprotection des parents a aggravé une angoisse congénitale. Ici, l’enfant souffre d’une incapacité à gérer ses émotions, dûe un événement mal digéré ou à un trouble cognitif... Là, l’éducation est défaillante: les parents ont perdu la main. Pour chaque cas, le docteur repère une cause. Et après quatre années d’étude de ces cas, il n’arrive pas à en distinguer une générale qui permettrait de dire «voilà pourquoi un enfant se transforme en tyran.»

Chez Joséphine et Émiliano, la cadette, désormais âgée d’un an ½, n’a rien de son grand frère. «Elle a toujours la pêche et le sourire. Elle tolère assez bien la frustration», se réjouit Joséphine qui attend une reconnaissance MDPH pour Isaac. L’obtenir lui permettrait de croire à cette phrase qu’elle répète comme un mantra: «Nous ne sommes pas de mauvais parents qui n’avons pas su éduquer notre enfant.» Les conseils reçus au CHU de Montpellier leur ont permis «de prendre du recul», de mieux réagir aux crises d’Isaac, pas de les faire cesser, ni d’en atténuer l’intensité.

(1) Les prénoms ont été modifiés à la demande des concernés.

lundi 18 mai 2020




Docteur Claude Jean PARIS  vous conseille de lire
Une raison psychologique pour laquelle le bien-être augmente avec l'âge

La pleine conscience, parfois aussi appelée « présence attentive », contribue au bien-être à tout âge, soulignent les auteurs d'une étude publiée dans la revue Age and Mental Health.
Et, une raison pour laquelle le bien-être augmente avec l'âge serait une tendance accrue à la pratiquer.
La pleine conscience fait référence à la capacité naturelle d'être conscient de ses expériences et de prêter attention au moment présent d'une manière intentionnelle, réceptive et sans porter de jugement. L'utilisation de techniques de pleine conscience peut contribuer à réduire le stress et à améliorer le bien-être psychologique.
Peu d'études, soulignent Leeann Mahlo et Tim D. Windsor de l'Université Flinders (Australie), ont examiné les effets positifs de la pleine conscience sur le fonctionnement psychologique dans une perspective de durée de vie.
Ils ont mené cette étude avec 623 personnes âgées de 18 à 86 ans qui ont rempli un questionnaire mesurant les caractéristiques de la tendance à la pleine conscience :
L'ajustement flexible des objectifs et le bien-être étaient aussi mesurés.
L'importance de la pleine conscience pour le bien-être augmentait avec l'âge, en particulier en ce qui concerne la capacité à se concentrer sur le moment présent et à aborder les expériences sans porter de jugement.
Les analyses suggèrent que ces deux composantes sont des voies vers :
  • un ajustement flexible des objectifs par le biais du non-attachement et de la décentration ;
  • le bien-être, par le biais de l'acceptation, du non-attachement et de la décentration.
La magnitude de ces liens augmentait avec l'âge. Les analyses ont montré que les relations directes entre (1) l'attention au moment présent et le bien-être, (2) le non-jugement et le bien-être, et (3) la décentration et l'ajustement flexible des objectifs, se renforcent avec l'âge et sont significatives à partir de 40 ans environ.
Ces résultats suggèrent que la pleine conscience peut se développer naturellement avec le temps et l'expérience de la vie et qu'elle peut devenir particulièrement importante pour le bien-être à mesure que l'on avance en âge, concluent les chercheurs.
« La capacité à apprécier la nature transitoire des expériences personnelles peut être particulièrement importante pour un emploi flexible des stratégies de désengagement et de réengagement des objectifs au cours de la seconde moitié de la vie », ajoutent-ils.

mardi 7 avril 2020




Le docteur Claude Jean Paris vous conseille de prendre connaissance de cette liste de services qui ont été vérifiés par les autorités et qui dans le cadre du confinement peuvent vous prodiguer aide et conseils 







SOUTIEN PSYCHOLOGIQUE

Cellule nationale de soutien psychologique COVID-19
Aide pour la population française en détresse psychologique pendant l'épidémie et le confinement
0 800 130 000 (7j/7 24h/24)
Croix-Rouge écoute 
Service de soutien par téléphone (solitude, dépression, violence, addictions...)
0 800 858 858 (7j/7 24h/24)
SOS Amitié 
Accueil et écoute des personnes en détresse et de leur entourage
09 72 39 40 50  (7j/7 24h/24)
01 46 21 46 46 (langue anglaise)
Solitud’Ecoute 
Pour personnes de plus de 50 ans en situation d’isolement
08 00 47 47 88 (7j/7 15h-20h)
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Agri’Ecoute 
Ligne d’écoute, à destination des agriculteurs en souffrance psychologique et leur entourage
09 69 39 29 19  (7j/7 24h/24)
Aide aux victimes 
Informations et écoute par des professionnels pour les victimes d’agression, vol, harcèlement, accident de la circulation, catastrophe naturelle, etc.
116 006 (7j/7, 9h-19h) ou par mail  
Autisme info Service 
Dispositif gratuit et national, d’écoute, aide, information et orientation par téléphone, mail et chat, pour les personnes avec autisme, leur entourage et les professionnels intervenant à leurs côtés.
0800 71 40 40 (lundi au vendredi 9h-13h)
Avec nos proches 
Ligne nationale des aidants, tenue par une trentaine d’écoutants bénévoles.
01 84 72 94 72 (7j/7 8h-22h)
Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie - Plateforme nationale "Besoin d'écoute" 
0 811 020 300 (lundi au vendredi de 10h-13h et 14h-17h - rappel gratuit possible)
Ecoute Défense 
Ecoute, information, orientation des militaires, ex-militaires, familles de militaires et civils de la défense exposés à des situations de stress
08 08 800 321 (7j/7 24h/24)
Empreintes 
Aide, soutien et conseil aux personnes endeuillées
01 42 380 808 (7j/7 24h/24)
ENIPSE 
Ligne d'écoute pour les personnes LGBT+
06 24 10 63 10 (lundi au vendredi 12h-20h)
La Ligne C 
Bénévoles, patients et soignants, informent et orientent sur le Covid-19 les personnes vivant avec une maladie chronique
01 41 83 43 06 (7j/7 9h-17h)
Le Refuge 
Accueil, soutien, information, orientation des jeunes LGBT victimes d’homophobie ou de transphobie et en situation de rupture familiale
06 31 59 69 50 (7j/7 24h/24)
Service de soutien psychologique opérationnel (SSPO) 
Soutien psychologique pour les policiers en souffrance
 01 80 15 47 09 (7J/7 24h/24)
Sida info service 
Réponses aux interrogations liées au VIH/Sida
 0 800 840 800 (7J/7 8h-21h) 
SOS Détenus 
Service d’information juridique et sociale qui répond aux besoins d’information des familles confrontées à l’incarcération d’un proche.
0 800 870 745 (lundi au vendredi 9h-17h) 
SOS Entrepreneurs 
Aide et écoute par et pour des entrepreneurs en difficulté
06 15 24 19 77 (7j/7 24h/24)
SOS Homophobie 
Service d'écoute téléphonique nationale pour les personnes victimes ou témoins, d'actes ou de discriminations lesbophobes, gayphobes, biphobes ou transphobes. Ce service est anonyme.
Tchat écoute (7j/7 18h-20h) et système de RV de rappels par téléphone, inscription sur le site
SOS Suicide Phénix 
Accueil et écoute des personnes en souffrance psychologique ou confrontées au suicide et de leur entourage
01 40 44 46 45 (7j/7 13h-23h)
SOS Surdus 
Soutien, écoute, conseil, information et orientation des personnes sourdes
(7j/7 10h-23h)
Skype : sos.surdus (webcam + chat + vidéo)
MP Facebook : SOS Surdus (webcam + chat + video)
Mail :  
Suicide Ecoute 
Accueil et écoute des personnes en grande souffrance psychologique ou confrontées au suicide et de leur entourage
01 45 39 40 00  (7j/7 24h/24)
Surdi Info 
Information, orientation des personnes sourdes ou malentendantes, de leur entourage, des
professionnels qui les accompagnent
06 13 70 49 77 (téléphone et SMS) (lundi au vendredi 9h-19h)

PROFESSIONS DE SANTE

Aide et dispositif d'orientation des pharmaciens (ADOP) 
Information et orientation par et pour les pharmaciens et pharmaciennes
0 800 73 69 59 (7j/7 24h/24) et par mail  
Centre national de gestion (CNG) 
Dispositif de soutien psychologique aux directeurs et directrices d'hôpital, d'établissement sanitaire social et médico-social et directeurs des soins qui ressentent le besoin d’échanger, en dehors de tout lien professionnel
0 800 203 007  (7j/7 24h/24)
Soins aux professionnels en santé (SPS) 
Soutien psychologiques aux soignants
0 805 23 23 36 (7j/7 24h/24)
Entraide ordinale 
Ecoute et assistance de tous les soignants, médecins et internes en médecine assurée par le Conseil national de l'Ordre des médecins
0800 288 038 (7j/7 24h/24)

TROUBLES PSYCHIQUES

Anorexie Boulimie, Info Ecoute 
0 810 037 037 (lundi, mardi, jeudi et vendredi 15h-18h)
Argos2001 
Aide aux personnes souffrant de troubles bipolaires et à leurs proches
01 46 28 01 03 (lundi au vendredi 10h-13h)
France dépression 
Aide aux personnes souffrant de troubles dépressifs ou bipolaires et à leurs proches
07 84 96 88 28 (lundi au vendredi 14h-19h00)
Ecoute Famille Unafam 
Information, orientation et soutien psychologique de personnes confrontées aux troubles psychiques d'un proche
01 42 63 03 03 (lundi au vendredi 9h-13h et 14h-18h)
Réseau français sur l'entente de voix (REV France) 
Propose une approche des voix et des autres perceptions, expériences ou vécus inhabituels, respectueuse des personnes et de leur expertise.
7j/7 : un tchat  / une visioconférence à 18h

ADDICTIONS

Alcool Info Service 
Information, soutien, conseil et orientation pour les personnes en difficulté avec l'alcool, et pour leurs proches
0 980 980 930 (7j/7 8h-2h)
Drogue info service 
Information, soutien, conseil et orientation pour les personnes en difficulté avec l'usage de drogues et pour leurs proches
0 800 23 13 13 (7j/7 8h-2h)
Écoute Cannabis 
Information, soutien, conseil et orientation pour les personnes en difficulté avec l'usage de drogues et pour leurs proches
0 980 980 940 ((7j/7 8h-2h)
Joueurs Info Service 
Information, soutien, conseil et orientation pour les personnes en difficulté avec leur pratique de jeux et pour leurs proches
09 74 75 13 13 (7j/7 8h à 2h)
Tabac info service 
Information, conseil et aide à l'arrêt du tabac. Service de coaching personnalisé par Internet
39 89  (lundi au samedi 10h-18h)

ENFANTS, JEUNES ET PARENTS

Allo Ecoute Ado  
Ecoute anonyme et confidentielle pour les adolescents
06 12 20 34 71 (lundi au samedi 14h-17h)
Allo Ecoute Parents 
Ecoute, aide, soutien à la parentalité
06 01 18 40 36 (lundi au samedi 14h-17h)
Allo Parents bébé 
Des professionnels de la petite enfance sont à votre écoute du lundi au vendredi.
0 800 00 3456 (lundi au vendredi 10h-13h et 14h-18h)
Enfants disparus 
Accueil, écoute, soutien de parents d'enfants disparus
116 000 (24h/24 et 7j/7)
Fil santé jeunes 
Accueil, écoute, information et orientation des jeunes de 12 à 25 ans
Espace en ligne Pose tes questions 
Les Funambules Falret 
Ecoute et soutien pour les personnes de 7 à 25 ans vivant avec un proche qui a des troubles psychiques
07 66 24 54 11 (lundi 11h-20h, mardi 9h-12h, mercredi 17h-20h et vendredi 9h-12h)
par mail    
Net Écoute 
Confrontés à des problèmes sur Internet ? Contacts dangereux, cyber-harcèlement, usurpation d'identité, dépendance aux jeux vidéo, contrôle parental ?
0 800 20 00 00 (lundi au vendredi 9h-19h)
Phare enfants-parents 
Prévention du mal-être et du suicide des jeunes. Espace d'accueil et d'écoute (gratuit) pour les parents et les enfants en souffrance, soutien aux parents endeuillés par suicide.
01 43 46 00 62 (lundi au vendredi 10h-17h)

VIOLENCES FAMILIALES ET CONJUGALES

Numéro d'écoute pour prévenir les violences dans le couple et en famille (FNACAV) 
Ecoute et accompagnement pour les auteurs de violences conjugales et familiales
0 800 05 1234 (7j/7 9h-19h)
SOS Viols Femmes Informations 
Numéro d’écoute national et anonyme, destiné aux femmes victimes de viol ou d’agressions sexuelles, à leur entourage et aux professionnels concernés.
0 800 05 95 95 (lundi au vendredi 10h-19 h)
STOP Maltraitance (Enfance et partage) 
Ecoute, conseil et orientation
0 800 05 1234 (lundi au vendredi 10h-17h)
Violences Femmes Info 
Numéro d’écoute national pour les femmes victimes de violences, leur entourage et les professionnels concernés. Appel anonyme et gratuit.
39 19 (lundi au samedi 9h-19h)

DROITS ET SIGNALEMENT

Allô Enfance en danger 
Ecoute, assistance, information et orientation des personnes confrontées à des situations de maltraitance à enfants
119 (7j/7 24h/24)
Arrêtons les violences faites aux femmes 
Plateforme de signalement des violences faites aux femmes du Ministère de l'Intérieur, permet de signaler les violences et bénéficier d'assistance
Signalement en ligne  (7j/7 24h/24)
Fédération 3977 
Lutte contre la maltraitance envers les personnes âgées et les personnes en situation de handicap
3977  (lundi au vendredi 9h-19h)
Santé info droits 
Ligne d’informations juridiques et sociales constituée de juristes et avocats qui ont vocation à répondre à toutes questions en lien avec le droit de la santé.
01 53 62 40 30 (lundi, mercredi et vendredi : 14h-18h / Mardi et jeudi : 14h-20h) et par formulaire en ligne sur le site

Dr claude Jean PARIS LE STRESS ET LA CRISE CARDIAQUE ONT  MAINTENANT  UNE PARTIE DE LEURS LIENS EXPLIQUES Brain emotional activ...